Témoignages et conseils d’enseignants

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Devenir professeur des écoles, c’est bien plus qu’un simple concours. C’est une aventure humaine, intellectuelle et parfois même émotionnelle. Entre préparation du CRPE, premiers pas en classe et évolution dans le métier, chaque enseignant a son histoire, ses doutes et ses réussites.

Pour vous accompagner, nous avons recueilli les témoignages d’enseignants qui, comme vous, ont un jour franchi le pas. Ils partagent ici leurs conseils, leurs souvenirs du concours et leur quotidien en classe.

Préparer et réussir le CRPE : entre stress et satisfaction

La préparation du concours est une période intense, marquée par des heures de révisions, des doutes, mais aussi une grande satisfaction une fois l’épreuve réussie. Aurélia, aujourd’hui enseignante en Moselle, se souvient encore du stress du jour J :

"J’étais vraiment très stressée et je tremblais énormément avant d’entrer dans la salle d’examen. Je me répétais en boucle les paroles de mes proches pour me rassurer : « Tu as fait tout ce que tu pouvais pour te préparer au mieux. Fais de ton mieux. Faire plus, ce n’est pas possible de toute façon ! ». Je suis allée m’assoir à ma place en faisant bien attention à ma respiration : rien ne vaut une respiration maitrisée et régulière pour faire retomber la pression."

Aurélia, 33 ans, Professeure des écoles depuis 10 ans

Comme beaucoup, Mathilde a préparé le CRPE en candidate libre, sans suivre de formation officielle. Son secret ? Un entraînement intensif sur les annales des années précédentes.

"Je me suis préparée au concours « toute seule » puisque je l’ai passé en tant que candidat libre. Pour cela, j’ai beaucoup utilisé les annales pour revoir toutes les notions de français et de mathématiques, mais aussi les matières présentes aux oraux. De plus, j’ai effectué tous les sujets tombés durant les années précédentes afin d’être au maximum habituée au format des exercices."

Mathilde, 26 ans, Professeure des écoles depuis 2 ans

De son côté, Laure, aujourd’hui directrice en REP, a misé sur ses points forts pour maximiser ses chances à l’oral :

"De formation scientifique, j’avais pris option sciences où j’ai marqué beaucoup de points ! Puis j’avais le choix entre histoire et géographie. Or, j’étais moins mauvaise en histoire qu’en géographie, donc j’ai choisi l’histoire. L’idée était de minimiser « la casse »."

Laure, 42 ans, Professeure des écoles depuis 15 ans

Le quotidien en classe

Si la réussite au concours est une première victoire, le véritable apprentissage commence lors des premières semaines en classe. Isabelle, enseignante dans le Var, garde une même motivation intacte :

"Au-delà du quotidien qui est souvent imprévisible, jamais ennuyeux, c’est la relation que j’ai avec mes élèves, les voir venir avec plaisir à l’école, constater jour après jour leur évolution (à tous niveaux), le plaisir d’aller travailler tous les matins, la certitude d’être vraiment utile…"

Isabelle, 55 ans, Professeure des écoles depuis 32 ans

Le début de carrière peut être déroutant, comme l’a vécu Mathilde lors de sa première année :

"En ce qui concerne la gestion de classe, comme beaucoup de débutants, c’était mon plus gros point faible. Être remplaçante cette année m’a permis de m’affirmer et de développer des techniques de gestion de classe plus efficaces. En effet, devoir enseigner dans de nombreuses classes différentes aussi bien en termes de niveau que de localisation (ville, campagne, quartiers plus ou moins favorisés…) oblige à développer certaines compétences un peu plus vite qu’en ayant une classe à temps plein. "

Mathilde, 26 ans, Professeure des écoles depuis 2 ans

Travailler en équipe peut aussi changer la donne, comme en témoigne Stéphanie, qui enseigne aujourd’hui en co-enseignement :

"J’apprécie aussi le travail collaboratif : enseigner peut être un métier très solitaire, sauf si on décide de travailler en équipe, ce qui est vraiment intéressant, formateur, et permet de mieux supporter les périodes difficiles (car il y en a forcément). Je passe plusieurs heures par semaine avec mes collègues du même niveau à élaborer des progressions et des séquences, mais chacun « gagne » finalement en temps et en efficience car nous nous partageons les préparations et échangeons ensuite sur la façon dont nos séances se sont déroulées"

Stéphanie, Professeure des écoles depuis 15 ans

Conseils pour les futurs enseignants : ce qu’ils auraient aimé savoir

L’enseignement est un métier où l’on ne cesse jamais d’apprendre. Chacun a ses astuces, ses stratégies pour mieux gérer son quotidien. Isabelle insiste sur l’importance de la motivation :

"Franchement, je ne pense pas qu’on puisse s’épanouir dans ce métier sans une réelle vocation. J’ai vu des stagiaires, qui avaient
des capacités intellectuelles indéniables, être complètement déconcertés et parfois dépassés par l’ampleur de la tâche. Se retrouver seul face à 30 élèves, ce n’est pas évident. Et on manque cruellement d’éléments masculins dans les écoles, à bon entendeur !"

Isabelle, 55 ans, Professeure des écoles depuis 32 ans

De son côté, Mathilde conseille aux candidats de bien structurer leur préparation :

"Le meilleur conseil que je peux donner, c’est de s’entraîner au maximum. Plus vous ferez d’annales et plus vous aurez l’habitude du format des exercices, moins vous aurez de surprises le jour du concours. [...] Pensez également à étaler vos révisions sur toute l’année notamment pour le français et les mathématiques, cela permet de se sentir plus serein.e à l’approche du concours. Cela laisse plus de temps pour les notions qui pourraient poser des problèmes. De plus, le programme étant assez dense, les connaissances à acquérir sont mieux réparties."

Mathilde, 26 ans, Professeure des écoles depuis 2 ans

Enfin, Stéphanie rappelle qu’il faut toujours chercher à évoluer :

"Ma pratique a énormément évolué. Certaines valeurs, qui sont la colonne vertébrale de mon enseignement, ont toujours été présentes : la coopération et l’entraide, la solidarité, l’idée que nous formons non seulement des élèves mais aussi de futurs citoyens et que tous les élèves sont capables de réussir… Avec l’expérience, je parviens de plus en plus à différencier le travail de mes élèves, à l’adapter à leurs besoins. Je réorganise l’espace de ma classe et en modifie l’organisation tous les trois ou quatre ans et à chaque changement de niveau. J’ai par exemple testé les classes flexibles et les plans de travail, mais je travaille en ce moment davantage en ateliers différenciés."

Stéphanie, Professeure des écoles depuis 15 ans

La réussite au CRPE ne s’improvise pas : une préparation méthodique et efficace est essentielle. C’est pourquoi la collection "Objectif CRPE" a été conçue pour vous accompagner à chaque étape de votre parcours.


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