Qu’est ce que la dyspraxie et la dysgraphie ?
La dyspraxie : définition
La dyspraxie est un trouble de la coordination motrice qui affecte la planification et l’exécution des gestes complexes, intentionnelles et finalisés, sans être liée à des troubles intellectuels ou neuromoteurs. Malgré un contexte souvent stimulant, les élèves dyspraxiques présentent des caractéristiques telles que la lenteur, le manque de précision, un défaut d’anticipation et une utilisation inefficace des contrôles visuels et proprioceptifs. Ces difficultés se traduisent par un retard psychomoteur, une maladresse marquée et des problèmes de construction d’actions ou de tâches.
Les différentes dyspraxies
Il existe plusieurs types de dyspraxie, chacun ayant des spécificités propres.
-
La dyspraxie constructive, par exemple, impacte les activités nécessitant des gestes précis comme la construction, le dessin ou encore l’habillage.
-
La dyspraxie idéomotrice, quant à elle, perturbe l’exécution de gestes sans objets, comme mimer ou effectuer un mouvement sur demande.
La dysgraphie : définition
La dysgraphie est un trouble spécifique de l’écriture qui affecte la qualité, la lisibilité et la fluidité du geste graphique, sans être lié à un déficit intellectuel ou neurologique. Ce trouble se manifeste par une écriture lente, peu lisible, souvent irrégulière, et s’accompagne parfois de douleurs ou de fatigue. Tous les enfants dyspraxiques présentent une dysgraphie, ce qui accentue encore leurs difficultés face à l’écriture. Les élèves dysgraphiques rencontrent des difficultés à gérer l’espace sur la feuille, à respecter les alignements et les proportions des lettres, ce qui peut compliquer la prise de notes et les travaux écrits.
Les conséquences des troubles de la motricité
Les conséquences en classe
En classe, les troubles de la motricité se traduisent par de la lenteur, une difficulté dans la motricité fine (dessin, découpage, collage…) et une autonomie réduite par rapport aux autres enfants. Ces défis se répercutent sur différents domaines d’apprentissage, comme la lecture. Les élèves dyspraxiques ont des difficultés pour contrôler et coordonner les mouvements de leurs yeux, ils auront du mal à suivre une ligne ou à se repérer dans un texte, ce qui entraînera une lenteur, une fatigue notable et des sauts de ligne fréquents qui compliquent la compréhension des textes.
Les difficultés motrices, vont également entraîner des complications au niveau des acquisitions mathématiques. Ils auront du mal à coordonner leurs gestes pour dénombrer une petite quantité et le comptage sur les doigts ne sera pas très opérationnel à cause de la difficulté à dissocier leurs doigts. Aussi, il sera difficile pour ces élèves de poser une opération, d’aligner les chiffres les uns sur les autres et d’effectuer tous les balayages visuels nécessaires pour une multiplication à deux chiffres. Pour finir, l’utilisation des outils tels que la règle, le compas ou encore l’équerre sera également un défi pour eux au quotidien.
Sur le plan méthodologique, l’organisation en général est également impactée. L’élève peut éprouver des difficultés à s’y retrouver dans son cahier de texte, son emploi du temps ou dans ses documents de cours.
Les conséquences à la maison
Les difficultés rencontrées en classe se répercutent à la maison car les élèves se retrouvent à apprendre les leçons sur des supports illisibles ou incomplets.
Les enfants dyspraxiques rencontrent beaucoup de difficultés pour les gestes de la vie courante, il faut donc s’ajuster aux obstacles de l’enfant. Pour finir, l’estime de soi est très affectée ce qui entraîne des répercussions sur la vie sociale.